Lorsqu’on parle zéro déchet autour de nous, la première réaction des personnes qui nous entourent est : J’aimerais bien m’y mettre mais je ne sais pas par où commencer ?
Et effectivement, la transition zéro déchet n’est pas évidente.
Il y a tellement de choses à faire et à mettre en œuvre pour réduire sa production de déchets qu’il faut être honnête, personne ne sait par où ni même par quoi commencer.
Je vous rassure nous sommes aussi passés par là.
C’est pourquoi, nous avons pensé qu’écrire un article sur le sujet pourrait être une bonne idée. Et plus précisément sur la transition zéro déchet. Un article dans lequel on pourrait vous partager nos conseils et vous en dire plus sur les petits gestes du quotidien que nous avons adoptés pour une transition zéro déchet en douceur.
Nous sommes loin, bien loin d’être des experts et nous avons encore beaucoup de progrès à faire. Malheureusement pour ce point, vivre au Sri Lanka ne facilite pas les choses.
Changer ses habitudes, ce n’est pas quelque chose de facile, mais nous sommes convaincus que si chacun fait ce qu’il peut à son niveau le monde ne pourra que mieux se porter.
Dans cet article, on vous partage donc nos conseils et astuces pour commencer une transition zéro déchet.
Avant de commencer cet article, intéressons-nous à la définition de zéro déchet.
Le zéro déchet est un mouvement qui cherche à réduire sa production de déchets quelle qu’elle soit, tant au niveau individuel que collectif.
La production de déchets peut être réduite en changeant sa façon de consommer, en favorisant par exemple l’utilisation de produits réutilisables, comme les gourdes, les lingettes lavables, les protections hygiéniques lavables ou la nourriture en vrac.
Un des points forts de ce mouvement est de grandement bannir les plastiques à usage unique.
Le zéro déchet ne concerne pas seulement les déchets physiques mais également ceux que nous ne voyons pas. Je parle par exemple de l’électricité fantôme ou encore de la pollution générée par l’utilisation d’internet.
Transition zéro déchet : Mais par où commencer ? Les gestes du quotidien
Le premier conseil que nous allons vous donner est d’adapter votre transition zéro déchet en fonction de votre mode de vie.
Commencer par adopter les bons gestes dans votre quotidien par exemple.
Cela peut-être lorsque vous faites les courses, quand vous êtes au travail, lorsque vous cuisinez ou tout simplement en réduisant votre consommation électrique.
Voici quelques pistes :

Au supermarché :
– La chose la plus simple à faire et la plus facile à réaliser est de vous munir de sacs de courses en tissu.
Par exemple, nous au Sri Lanka, nous en avons en coton. Très résistants, réutilisables et lavables, une solution très pratique pour se débarrasser des sacs en plastique à usage unique.
Des pochettes en tissus pour peser vos légumes et vos fruits. Encore une façon simple de bannir les sacs plastiques.
Munissez-vous de tupperwares et ou contenants en plastique réutilisables pour le vrac. Simple, pratique et efficace.
A la maison :
- Dans la salle de bains
La salle de bains est pour moi la pièce où il est le plus facile de changer ses habitudes. “Ma trousse de toilette 0 déchet ou presque” a d’ailleurs été le premier article que j’ai écrit sur la transition zéro déchet.
Vous allez voir que dans cette pièce, les petits gestes à adopter sont nombreux.
Une des premières habitudes que j’ai adoptée dans la salle de bains, c’est l’utilisation de cotons lavables. Ensuite, j’ai commencé progressivement par troquer les gels douches par du savon solide et la crème pour le corps par de l’huile naturelle de coco.
Petit à petit, c’est toute la salle de bains qui s’est transformée. Brosse à dents et cotons tiges en bambou ont vite trouvé leur place tout comme le dentifrice et le déodorant solide.
L’étape qui a été la plus difficile à franchir pour moi a été l’utilisation de shampoings solides. Si vous nous suivez régulièrement vous savez que j’ai les cheveux longs (et encore je viens de faire donation de 30 cm). J’ai eu beaucoup de mal à trouver un shampoing solide qui me convienne et qui mousse suffisamment pour nettoyer l’intégralité de ma tignasse.
Une fois le bon produit trouvé, le problème était réglé.
Comme je l’ai dit et je le répète, ce qui est important est que chacun fasse un geste, sans se mettre de pression et sans se comparer aux autres. En ce qui me concerne, au niveau de la salle de bains, je n’ai toujours pas trouvé d’alternative à l’après-shampoing classique ni aux protections hygiéniques classiques. Je sais que des cups, serviettes hygiéniques lavables existent mais ces solutions ne me conviennent pas pour le moment.
- Dans la cuisine
Le plus gros changement que nous avons effectué dans la cuisine est la mise en place des Tupperware. Nous en utilisions déjà mais à ce point-là… Dorénavant, leur utilisation nous permet de presque totalement bannir le film plastique et le papier d’aluminium.
Autres changement dans la cuisine, le batchcooking.
Vous ne connaissez pas le batchcooking ? Ok je vous explique.
Le principe de cette pratique est d’optimiser votre temps passé en cuisinant en préparant plusieurs repas en même temps. Pour vous donner une idée, une matinée en cuisine, me permet de préparer entre 7 et 10 repas, parfois plus. Le surplus est immédiatement congelé.
Les avantages du batchcooking sont nombreux.
En plus d’un gain de temps considérable, les dépenses en énergie sont réduites, je parle notamment de l’électricité et du gaz. Sans parler de la vaisselle qui ne sera faite qu’une seule fois.
Enfin, pour clôturer la pièce cuisine, voici deux dernières astuces à mettre en place. Et honnêtement se sont les plus simples.
1 : Gardez l’eau de lavage de vos fruits et légumes. Et oui elle va vous servir pour arroser vos fleurs.
2 : Faites votre propre compost. Récupérez les épluchures de fruits et légumes et autres déchets alimentaires et créez ainsi votre propre compost.
- Les produits ménagers
En Europe, vous êtes chanceux ! Il existe de plus en plus d’alternatives aux produits ménagers classiques. Entre les magasins spécialisés et les recettes pour les faire soit même, vous avez l’embarras du choix.
Au Sri Lanka, on ne trouve que quelques produits déjà faits et, à cause des problèmes d’import, il est difficile de s’inspirer des recettes disponibles pour réaliser ceux manquants.
But any way.
Nous avons tout de même pu adopter certaines nouvelles habitudes à la maison. Comme par exemple, la lessive naturelle, ou l’essuie tout ménager qui a été remplacé par des torchons lavables.
L’utilisation du vinaigre blanc (dilué avec 2 tiers d’eau) reste le produit naturel le plus efficace et le plus rentable. C’est simple avec lui, vous pouvez tout faire, laver les vitres ou les miroirs, détartrer la bouilloire ou la machine à café, laver le sol ou même les wc.
- L’électricité
L’électricité, plus précisément l’électricité fantôme joue un rôle important dans une transition zéro déchet.
L’électricité fantôme, c’est le nom donné à la consommation électrique dégagée lorsque les différents appareils électriques sont éteints. Comme par exemple une prise de courant en veille.
Pour vous donner une idée, l’électricité fantôme représente presque 11% de la consommation d’un foyer français. Réduire cette consommation aura un impact direct sur votre facture, mais également sur votre consommation de CO2 (env. 1kg sur une année).
Plutôt intéressant quand on sait qu’il vous suffit simplement de penser à débrancher vos appareils électriques qui ne sont pas utilisés.




Transition zéro déchet : Internet un polluant invisible
Pour terminer cet article, nous allons parler d’internet. En effet, vous ne le savez peut-être pas et pourtant c’est une des sources de pollution les plus importantes au monde. Alors, comment améliorer ma transition zéro déchet sur internet ?
La boîte mail
Nous envoyons tous régulièrement des e-mails, mais savez-vous ce que représente l’envoi d’un seul d’entre eux en termes de consommation ?
Pour vous donner une idée, lorsque 20 e-mails sont envoyés cela représente la même consommation que si une voiture parcourait 1 000 km.
Alors quand on sait que chaque jour, ce sont près de 33 millions d’emails qui sont envoyés dans le monde et que 50 % d’entre eux ne seront jamais ouverts, on se dit naturellement qu’il faut agir.
Mais là encore, comment faire ? C’est simple : Nettoyer régulièrement votre boîte mail.
Spams, corbeille, promotions, supprimez-les tous ! Faites de même pour les e-mails que vous n’avez jamais ouverts ou ceux que vous gardez au cas où.
Un moteur de recherche éthique
Bien qu’il soit le plus connu, Google n’est pas le seul moteur de recherche.
De nos jours, il en existe beaucoup d’autres dont certains éthiques. On pense notamment à Ecosia France qui au bout de 40 recherches effectuées sur leur moteur de recherche plante un arbre.
Il y a également Lilo qui soutient, entre autres, différents projets environnementaux.
Transition zéro déchet : Le mot de la fin
Nous espérons que ces petites astuces et ces conseils vont vous aider à, vous aussi, sauter le pas.
N’oubliez pas que le plus important et le plus difficile c’est de se lancer. Une fois chose faite, et les premiers gestes adoptés, le reste suivra.
Si vous avez d’autres conseils et astuces pour une transition zéro déchet, n’hésitez pas à les partager dans les commentaires ou sur nos réseaux sociaux 😉
Clémentine
Très bonne idée cet article, c’est toujours utile de partager des conseils sur ce sujet !
J’ai entrepris cette démarche il y a maintenant quelques années, et même si bien sûr je suis très loin de ne plus produire de déchets, je pense que certains gestes (oriculi, cup menstruelle, sacs à vrac, etc…) ont considérablement aidé à réduire mes déchets. Comme tu dis, commencer par des petits gestes c’est l’idéal et on se rend vite compte que ce n’est pas si difficile 🙂
Charly
Je valide complètement l’idée de s’y prendre à petits pas. Changer entièrement ses habitudes du jour au lendemain peut vraiment rebuter et faire renoncer à la démarche alors qu’elle est essentielle. En commençant par ce qui nous est confortable, cela permet d’accepter plus facilement les changements.
clemence
Exactement, step by step. Et puis on se rend compte qu’au final ce n’était pas si difficile